Le segment des voitures électriques est en pleine croissance, avec l’arrivée de plus en plus de modèles 100 % électrique sur le marché. Malgré la récession économique mondiale cette année 2020, plusieurs opérateurs ont investis massivement sur la voiture électrique et hybride.

La voiture électrique fait son chemin en Europe, en Asie et même au Etats-Unis. Alors que les  modèles proposés à la vente restent limité par rapport au rendement souhaité, l’offre s’est largement étoffée ces dernières années. Les constructeurs n’ont plus le choix, ils doivent vendre des véhicules “zéro émission” s’ils veulent respecter le plafond d’émissions de CO2 imposé par les gouvernement, notamment, par la chine par  l’Union européenne, et éviter ainsi d’avoir à payer de lourdes amendes.

L’année 2021 sera donc riche en nouveautés: de la petite citadine comme la Honda e, la Mini Cooper SE ou la nouvelle Fiat 500 – qui sera 100% électrique – à la sportive Ford Mach-E, sorte de Mustang électrique.  

     En entend souvent les rivalités entre les progrès de TESLA, et les modèles Européens qui prennent avance, Mais si en pose la question de qui est le numéro 1 mondial de la voiture électrique ?

En réalité ni Tesla ni Renault-Nissan. Il s’agit de BYD, qui a vendu 247. 811 voitures 100% électriques en 2018-2019, soit 2.305 de plus que Tesla. Il y a encore une dizaine d’années, le constructeur chinois se contentait d’assembler des copies hybrides de Mercedes et de Renault. A l’origine, BYD (Build Your Dreams) était un fabricant de batteries électriques.

Voiture électrique BYD

En 2002, la société a racheté un constructeur d’Etat en très mauvaise posture, la Tsinchuan Automobile Company. Les dirigeants de BYD ont parié sur le besoin d’énergie et de transports individuels en République populaire de Chine. Avant tout le monde, ils ont compris que la voiture thermique n’avait pas d’avenir dans un pays surpeuplé et hyper-industriel, où les jours de pics de pollution à 300 µg/m³ de particules fines sont courants quand l’OMS recommande de ne pas dépasser la moyenne annuelle de 20 µg/m³.

Le constructeur a donc orienté sa production vers les voitures à énergies alternatives. Problème : il n’en maîtrisait ni la technologie ni l’approvisionnement. Pour pouvoir investir dans la recherche et le développement, BYD a ouvert son capital à la bourse de Hongkong. Le 26 septembre 2008, un gros investisseur a acquis 24,59% des actions, moyennant 232 millions de dollars. Son nom : Warren Buffet. L’Américain a cru assez vite au projet de BYD. Bénéficiant aussi de l’appui du gouvernement chinois, l’entreprise a accéléré son développement. En 2010, elle s’est vue octroyer une concession minière de vingt ans autour du lac hypersalin de Zabuye, perché à 4.400 mètres dans les montagnes du Tibet. BYD a ainsi pu extraire les matières premières nécessaires au développement des batteries au lithium destinées à l’automobile.

Le timing était parfait, puisqu’en 2013 le gouvernement chinois a déclaré officiellement la guerre à la pollution atmosphérique. Maniant à la fois  des subventions à l’achat d’une voiture électrique et  des restrictions sévères de circulation et interdiction progressive des voitures thermiques, les autorités chinoises ont fixé un objectif 2 019 ambitieux : 10% d’immatriculations de voitures à carburants alternatifs (électrique, hybride rechargeable ou pile à combustible).

Près d’un million de voitures électriques vendues

En 2018, 1,25 million de véhicules à énergie nouvelle (les NEV, New Energy Vehicles) ont été vendus, dont 984.000 voitures 100% électriques (73% des véhicules électrifiés). Impressionnant, ce chiffre global ne correspond toutefois qu’à 5,1% des 24,5 millions d’immatriculations de voitures personnelles dans le pays. Atteindre les 10% planifiés pour 2019 paraît donc irréaliste, même si le marché a déjà crû de 62% en 2018. La progression de NEV est toutefois remarquable dans l’empire du Milieu. A titre de comparaison, les véhicules 100% électriques ou hybrides rechargeables ont représenté seulement 2,1% du marché français sur la même période. En juillet dernier, malgré le succès apparent de sa politique, le gouvernement a pourtant décidé de tailler dans les subventions à la voiture électrique. La prime à l’achat de 50.000 yuans (6.300 euros) offerte pour l’acquisition d’une automobile électrique à l’autonomie d’au moins 400 kilomètres a brutalement été ramenée à 25.000 yuans. Quant aux aides, elles sont désormais conditionnées à une autonomie minimale de 250 kilomètres, contre 150 kilomètres précédemment

Le marché chinois en chiffres :

En 5 ans entre 2013 et 2018, la Chine est passé de quasiment 0 à 1,25 million de voitures électrifiées vendues. 4,5 milliards d’euros de subventions ont été versées par le gouvernement entre 2009 et 2015. 200 km d’autonomie moyenne pour les voitures chinoises. 16.000 bus, tous électriques, circulent dans la ville de Shenzen.

Ce changement de pied stratégique s’explique par la nécessité de restructurer un secteur au développement anarchique. En additionnant les joint-ventures entre les constructeurs locaux et occidentaux (formule obligatoire pour les étrangers afin de pénétrer le marché du pays) et les constructeurs 100% chinois, plus de 80 marques sont présentes sur le marché. La politique de primes a eu pour effet l’arrivée de beaucoup d’opportunistes.

Créées ex nihilo par des aventuriers qui avaient flairé les bonnes affaires liées aux bonus écologiques, nombre de marques vivotent en vendant quelques milliers d’exemplaires par an. Mal fabriquées, avec une faible autonomie, souvent dangereuses, ces automobiles reposent sur des technologies vieillissantes. En restreignant les aides, le gouvernement a donc décidé d’éclaircir le marché. Comme Huawei ou Lenovo dans les domaines des télécommunications et de l’informatique, le président Xi Jinping veut favoriser l’essor de champions mondiaux de l’automobile électrique.

Des futurs concurrents pour les constructeurs européens

 En plus de BYD, plusieurs d’autres acteurs ont commencer à prendre des parts de marché chinois et asiatique, notamment le constructeur BAYTON et  Beijing Automotive (BAIC), ce dernier a vendu en 2018 plus de 90.000 Beijing EC180, faisant de cette citadine la deuxième voiture électrique la plus populaire au monde après la Tesla S. Autre succès : les 55.000 JAC IEV6S écoulées en 2018. Pour les Pékinois soumis à des restrictions de circulation draconiennes (toute la ville devrait prochainement être classée zone à faibles émissions), ce SUV citadin de 4,13 mètres est la voiture ad hoc. Il dispose de cinq places et d’une batterie de 300 kilomètres d’autonomie refroidie par circulation de liquide. Le tout à un prix de: 22 .400 euros !!

Alors qu’ils avaient un temps de retard dans le domaine de la voiture thermique, où ils proposaient des voitures peu fiables et dangereuses, dotées qui plus est de moteurs polluants, les Chinois pourraient vite avoir un temps d’avance sur l’électrique. BYD vient ainsi d’investir 1,5 milliard de dollars (1,35 milliard d’euros) dans une usine entièrement dédiée à ses futures voitures électriques, comme la compacte familiale E2 aux 300 kilomètres d’autonomie.

La somme équivalente a été levée au Nasdaq par NIO. Mondialement connu grâce à sa présence en Formule E et déjà surnommé « le Tesla chinois » pour ses possibilités de conduite autonome équivalentes à celles de l’Autopilot de la marque américaine, NIO se positionne sur le marché du haut de gamme, tout comme BAIC, qui vient de présenter sa rivale de la Tesla 3 : la EU5. Il s’agit d’une berline familiale de 4,65 mètres qui promet une autonomie située entre 500 et 635 kilomètres pour un prix de base de 21.000 euros, soit la moitié de l’américaine, similaire en poids et en autonomie. La lutte pour le leadership s’annonce électrique.

TESLA et sa course de dominance aux USA

Tesla s’est avérée être l’une des forces les plus active en conduite autonome sur le marché des véhicules électriques (VE) jusqu’à ce jour. Cotée en Bourse depuis 2010, Tesla fut la première société automobile à s’ouvrir au public depuis Ford Motor Company en 1956. Depuis lors, Tesla s’est concentré sur une approche pionnière en matière de développement de voiture électrique. L’entreprise a été fondée en juillet 2003 par les entrepreneurs Martin Eberhard et Marc Tarpenning. Après avoir lancé la start-up dans le financement de la série A en 2004, Elon Musk a officiellement rejoint l’entreprise et en est devenu président du conseil d’administration. Musk a investi des fonds importants dans l’entreprise, mais cela ne fait pas de lui un des membres fondateurs de Tesla, comme nombreux le pensent.

Où en est Tesla aujourd’hui ?

Tesla est un grand nom dans le monde automobile électrique, bien qu’il soit confronté à une concurrence accrue aujourd’hui. Malgré l’envergure de la société et son impact reconnu sur la technologie VE, les chiffres obtenus par Forbes démontrent le contraire. En effet, durant le premier trimestre de l’année 2017, Tesla n’aurait vendu que 25 000 voitures. En comparaison avec l’alliance moins-connue Renault-Nissan, celle-ci aurait vendu 37 000 véhicules électriques.

D’où vient la compétition pour TESLA ?

Selon les chiffres de ventes, Tesla est en train de perdre face à l’alliance Renault-Nissan en Europ. Aujourd’hui la compétition s’avère plus serrée, le secteur des véhicules électriques connaissant une croissance rapide et de plus en plus de fabricants cherchant à se lancer sur ce marché potentiellement lucratif. L’année dernière, le PDG de Volvo Cars, Hakan Samuelsson, a surpris le monde automobile en annonçant qu’à partir de 2019 toutes ses voitures seront électriques. Cela signifie que tous les véhicules seront dotés de moteur électrique – incorporé dans une hybride rechargeable (PHEV) ou dans un véhicule 100% électrique alimenté par batterie (BEV).

Un autre fabricant qui prend de l’envergure sur le marché des SUV est le constructeur automobile chinois Byton, qui a récemment présenté un SUV électrique futuriste conçu pour rivaliser avec les véhicules de Tesla. La voiture électrique, dévoilée en janvier 2018, offre une connectivité 5G haute vitesse pour le streaming et des capteurs de siège capables de détecter le poids et la fréquence cardiaque du conducteur. Ceci n’est qu’un exemple de l’expansion du marché chinois, qui croît en partie grâce à des normes d’émission strictes, poussant les constructeurs et les consommateurs vers des véhicules plus respectueux de l’environnement.

Les collaborations entre deux grandes marques automobiles semblent également être en vogue, à l’instar du projet entre Porsche et Audi, annonçant bientôt une plateforme de voitures électriques partagée. Cette plateforme, distincte de leurs projets de développement VE existants, constituera une façon autonome de lancer des modèles de voitures électriques qui ont été développés de manière indépendante. Le projet emploiera une main-d’œuvre combinée de 800 personnes et servira de base de création à plusieurs modèles de voitures électriques à partir de 2021.

Le groupe Volkswagen, quant à lui, investit également massivement dans le développement de véhicules électriques. D’ici 2030, le géant de l’automobile prévoit de développer des modèles entièrement électriques ou hybrides sur toutes leurs gammes de véhicules.

D’autres concurrents vont également bientôt lancer de nouveaux véhicules, notamment la Jaguar iPace (juillet 2018), la Nissan Leaf (octobre 2018) et la Hyundai Nexo (décembre 2018).

Quelle est la réaction de Tesla face à la compétition ?

En 2017, Tesla a ajouté une nouvelle option de batterie dans le Tesla Model S 100D. Il dispose dorénavant d’une autonomie de 540 kilomètres avec une charge complète, ce qui en fait le véhicule électrique avec la plus grande autonomie au monde.

En novembre 2017, Tesla a également présenté sa première semi-remorque électrique, suite à la déclaration d’Elon Musk selon laquelle les camions diesel sont aujourd’hui des “suicides économiques”. Il se peut qu’il imaginait le véhicule élégant et high-tech comme un personnage tout droit tiré de la série Transformers, mais toujours est-il que l’ensemble des composants est réellement impressionnant. Par rapport aux camions diesel, les frais d’utilisation seront de 20% en moins par kilomètres, l’accélération sera plus rapide et la performance en montée sera meilleure. Avec son extravagance habituelle, Musk a également doté le pare-brise d’un “verre anti-explosion thermonucléaire”.

Tesla continue donc d’être le leader en terme d’image de marque. Reste à voir comment ils vont se positionner par rapport au tsunami de concurrents qui se profilent à l’horizon, mais pour l’instant en tout cas, Tesla continue à figurer parmi les noms de référence sur le marché des véhicules électriques.

Dyson promet une voiture électrique tout-terrain pour 2021

L’inventeur britannique James Dyson vient de dévoiler les contours de sa future voiture électrique qui sera un véhicule tout terrain pour un lancement toujours prévu en 2021.

  Dyson a été contraint d’en dire davantage sur ce projet entouré de mystère depuis son annonce en 2017 puisque les brevets pour cette voiture ont été publiés jeudi 9 mai 2019, dix-huit mois après avoir été déposés par son groupe. Difficile de dire à ce stade à quoi ressemblera le véhicule, mais dans un message adressé à ses équipes l’industriel dévoile quelques grands axes, à commencer par le caractère tout-terrain de la voiture, qui pourra être utilisé en ville ou sur des routes plus accidentées.

Une voiture fabriquée à Singapour

Le groupe, connu pour ses aspirateurs sans fil, sèche-mains et purificateurs d’air, avait créé la surprise fin janvier 2019 en annonçant le déplacement de son siège social du Royaume-Uni vers Singapour où il prévoit justement de fabriquer sa voiture électrique. Ce projet de véhicule, qui rivalisera avec celui de concurrents comme Tesla, est réalisé sans concours technologique ou financier extérieur et Dyson y consacre une bonne part des 2,5 milliards de livres d’investissement qu’il prévoit dans les nouvelles technologies.

Dans un entretien au Financial Times, James Dyson a assuré qu’il ne dépasserait pas son budget. « Nous maîtrisons nos coûts. Nous n’allons pas dépenser plus que prévu », dit-il. Toujours dans le quotidien des affaires, l’industriel plaide auprès du gouvernement britannique pour que ce dernier avance à 2030, au lieu de 2040, la date d’interdiction de la vente de nouvelles voitures diesel et à essence

 LES MODELES ATTENDUS  EN PREMIER TRIMESTRE 2020

La plupart des constructeurs ont repoussé la commercialisation de leurs voitures électriques à 2020 pour éviter d’avoir à payer des amendes sur les émissions de CO2. Ce qui explique l’arrivée de nombreuses nouveautés en ce début d’année (DS3 Crossback E-Tense, Mini Cooper SE…). En marge du salon de Genève, Fiat dévoilera sa nouvelle 500 et BMW la version électrique de son SUV X3.

DEUXIÈME TRIMESTRE 2020

L’arrivée du printemps marquera le lancement commercial du Peugeot e-2008 et de la version Sportback de la très luxueuse et très chère Audi e-tron. Volkswagen débutera la commercialisation de sa voiture électrique ID 3 et dévoilera l’ID 4 en Europe, la version SUV de cette première.

Sortie Peugeot e-2008 (avril)

Présentation Volkswagen ID 4 (mars en Europe)

Sortie Audi e-Tron Sportback (printemps)

Sortie Volkswagen ID 3 (mai)

TROISIÈME TRIMESTRE 2020

Au début de l’été, Seat devrait dévoiler sa berline El-Born dans sa version de série. Elle sera techniquement proche de la Volkswagen ID 3 dont elle dérive. Volvo et Mazda débuteront la commercialisation de leur premier SUV électrique, respectivement le XC40 Recharge et le MX-30. Enfin, Opel dévoilera la nouvelle génération du Mokka X, qui reprendra la base technique et la motorisation électrique du Peugeot e-2008.

  • Présentation Seat El-Born (été)
  • Sortie Volvo XC40 Recharge (juin)
  • Sortie Mazda MX-30 (septembre)
  • Présentation Opel Mokka X électrique (rentrée ?)

QUATRIÈME TRIMESTRE 2020

La fin d’année 2020 sera placée sous le signe de la sportivité avec le lancement de la Taycan Cross Turismo, version break du très puissant coupé électrique de Porsche, mais aussi de la Ford Mustang Mach-E, dont la version la plus performante (GT) atteint le 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes. Enfin, la Polestar 2 (marque de Volvo) devrait arriver en France d’ici à la fin de l’année pour concurrencer la Tesla Model 3. Revenons sur Terre avec la présentation de la nouvelle génération de Renault Kangoo et sa version électrique, mais aussi de la Mercedes EQA, un SUV compact entièrement électrique.

  • Présentation Porsche Macan électrique
  • Sortie Lexus UX 300e (fin d’année)
  • Sortie Seat El-Born (fin d’année)
  • Sortie Opel Mokka X électrique (fin d’année)
  • Sortie Audi Q4 e-tron (fin d’année)
  • Sortie Porsche Taycan Cross Turismo (fin d’année)
  • Sortie Polestar 2 (fin d’année en France)


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